Les écrans ; télévision, smartphone, ordinateur et tablette ; sont de plus en plus répandus, et de plus en plus disponibles, même pour les plus jeunes. Ils rendent bien sûr la vie plus pratique et plus ludique, mais ils ont aussi leurs limites, et leurs dangers.

Concernant les enfants, leur cerveau se développe à travers des situations de tâtonnement et d’expérimentation, en interaction avec autrui. Pour apprendre, nous avons besoin de la présence émotionnelle, rassurante et emphatique de l’Autre, qui peut être l’enseignant, un camarade ou une tierce personne, et même un groupe. L’utilisation d’un support numérique en classe constitue un excellent outil, comme un livre ou un document papier, mais n’est jamais laissé à disposition pour un usage ludique.

En effet, l’un des effets pervers du numérique réside dans sa faculté à isoler un enfant du monde réel, par une centration émotionnelle et attentionnelle vers l’écran et son monde virtuel. De plus, le monde digital ludique ne permet pas au cerveau de se développer normalement, car il est sans cesse surexcité et privilégie les zones de plaisir, développant à terme des addictions.

Les écrans ne sont pas si utiles que cela pour nos enfants, dans le quotidien, mais peuvent vraiment être nocifs pour leur développement, prenons alors la mesure des enjeux, et délimitons clairement les règles :

- un écran est un outil vers un but,

- un écran ne doit jamais être laissé à un enfant sans surveillance,

- un écran, est inutile et même néfaste le matin et le soir.

Le terme "couvre-feu digital" est utilisé principalement pour les adolescents, dans le but d’instaurer une règle simple : lorsque l’on rentre à la maison, on pose son écran, éteint, hors de sa chambre, jusqu’au lendemain matin.

Cette règle est encore plus importante pour les plus jeunes...